Crisé économique, météo capricieuse, l’été affiche une fréquentation en berne depuis juin, Paris et le Sud-Est tirant leur épingle du jeu, selon en enquête FNOTSI, le RN2D et Ski France en partenariat avec Atout France.
Juin 2012 : Météo et élections minent la fréquentation
L’ensemble des professionnels du tourisme interrogés juge la fréquentation touristique du mois de juin nettement insatisfaisante, en recul par rapport à juin 2011. Seules quelques destinations se démarquent : Paris et certaines destinations du Sud-Est et du Pays cathare. La moitié Est de la France est également plus préservée. Du côté des clientèles, la fréquentation des visiteurs internationaux semble mieux résister que celle des Français. Les professionnels imputent la baisse de l’activité touristique aux conditions météorologiques fortement dégradées sur la quasi totalité du territoire, à la réduction marquée du budget vacances, ainsi qu’au calendrier électoral (législatives des 10 et 17 juin).
Juillet 2012 : Une fréquentation en berne. Paris stable, le Centre et le Sud-Est satisfaits
La fréquentation touristique globale en juillet est jugée médiocre ou très médiocre par une proportion inhabituellement élevée de professionnels : près de la moitié des offices de tourisme et 60% des agences de développement et de réservation touristiques départementales (CDT/ADRT). Toutefois, 45% de ces mêmes offices de tourisme se déclarent assez satisfaits, notamment pour certaines destinations du Sud-Est, du Centre et du Centre-Est qui affichent une perception plus favorable que la moyenne. Paris annonce une fréquentation stable. Bien que jugée meilleure que celle des Français la fréquentation des clientèles internationales a semblé globalement en recul par rapport à juillet 2011. Seuls Paris et certaines destinations provençales et du Centre de la France l’ont estimée en progression.
Juin – Juillet en détail :
Clientèles Internationales
Les offices de tourisme et agences de développement et de réservation touristique annoncent :
En progression : les clientèles allemande et autrichienne (Paris, montagne, arc atlantique et Sud-Est), néerlandaise (Paris, montagne avec stations, arc atlantique, Périgord et Sud-Est), belge (Paris et montagne), asiatiques (Paris et urbain), Est-européennes (Paris), suisses (Paris) et nord-américaines (Paris et stations de montagne).
En recul : la clientèle britannique, notamment au niveau de sa destination de prédilection, l’Ouest du pays (en revanche une hausse est constatée à Paris, sur la Riviera, le littoral languedocien et le massif pyrénéen), italienne (hormis Paris jugé en hausse) et espagnole (Paris).
Stables : les clientèles scandinaves.
Le niveau de fréquentation semble stable pour les personnes seules, les couples sans enfants et les familles avec
enfants en bas âge (avec toutefois des perceptions à la hausse pour ces dernières, bien présentes dans le Sud- Est et les stations de montagne). Un sentiment de stabilité domine aussi pour la fréquentation des groupes d’enfants et de séniors. Enfin, les groupes d’adultes sont annoncés moins nombreux que l’an passé.
Depuis le début du mois de juin, la fréquentation des hébergements touristiques se caractérise par un recul de l’occupation pour les hôtels (hormis à Paris où une progression a été perçue) ainsi que pour les campings, exception faite du Sud Est de la France. Ce sentiment de baisse est également dominant pour les hébergements ruraux, surtout dans la partie Ouest du pays et les résidences de tourisme, à l’exception de l’espace urbain, pour lequel la stabilité est de mise. La fréquentation au sein des villages de vacances et des meublés de tourisme est majoritairement jugée en recul par rapport à l’an passé.
Pour la saison estivale 2012, les professionnels interrogés s’attendent à enregistrer une fréquentation globale en recul par rapport à l’an passé (exception faite de Paris qui anticipe une hausse), estimant que les conditions météorologiques, ainsi que la baisse du budget vacances auront un impact réel sur la fréquentation touristique à venir.
Les prévisions pour le mois de septembre annoncent une stabilité de la fréquentation touristique, tant française qu’internationale. Une nouvelle fois, Paris anticipe une baisse à venir de la fréquentation française et une progression de la fréquentation internationale.
