Sous la pression de la crise, les intentions de départ en vacances des Européens cet été sont à nouveau en baisse à un niveau jamais atteint depuis 8 ans. Les Français ne sont plus que 62% à avoir l’intention de partir cet été (-8 points) mais préservent leur budget.
Les intentions de départ des Européens sont de nouveau à la baisse en 2013 (-4 points) avec un décrochage très net à la baisse par rapport à la fin des années 2000.
Les effets de la crise se ressentent cette année encore dans les intentions de départ des Européens qui ne sont plus que 54% à avoir l’intention de partir au moins une fois en vacances cet été (entre juin et septembre inclus).
Pour la deuxième année consécutive, les intentions de départ chutent (-4 points par rapport à 2012 et -12 points par rapport à 2011) pour atteindre un nouveau record à la baisse dans le baromètre. Il s’agit du niveau le plus bas depuis huit ans.
L’ampleur de la crise, en Espagne et en Italie, est particulièrement visible dans les intentions de départ qui chutent encore fortement cette année (42 % d’intentions de départ pour les Espagnols contre 51 % en 2012 et 65 % en 2011 ; 53% pour les Italiens contre 63 % en 2012 et 78 % en 2011).
Du fait d’une situation économique et sociale moins tendue, les intentions de départ des Allemands (5%, -3 points) et des Autrichiens (5 %, -2 points) semblent se stabiliser.
Les Français sont, pour la première fois depuis le début de la crise économique, particulièrement affectés cette année. Ils sont à présent 62% à déclarer vouloir partir en vacances cet été, soit 8 points de moins que l’an dernier (70 %), un record pour le pays depuis 2005 (63 %).
Le budget-vacances 2013 des Européens est stable à 2 100 € en moyenne
A l’instar des deux années précédentes, même si leurs intentions de départ chutent, les Européens qui déclarent avoir l’intention de partir n’envisagent globalement pas de réduire leur budget vacances.
Le budget consacré aux vacances d’été 2013 (cumul du transport, de l’hébergement, de la nourriture, des activités de loisirs, etc.) se maintient ainsi au même niveau que celui de l’année précédente avec un montant de 2 100 € (contre 2 104 €) avec néanmoins des disparités selon les nationalités.
Les Belges (2 508 €, +101 €) et les Autrichiens (2505 €, + 325 €) – qui disposent du budget vacances le plus important parmi les Européens – pensent ainsi consacrer à leurs vacances un montant plus important que l’année dernière tandis que pour les Allemands (2 343 €, -129 €) et les Espagnols (1 607 €, -256 €), la tendance est inverse. Les Italiens pensent quant à eux préserver leur budget vacances (1 761 €, +71 €), de même que les Français avec un budget moyen de 2 140 €, en légère hausse de 1 % (+28 €) par rapport à 2012 (2112 €).
Chez les Français, une relation particulière avec les vacances
Cette année encore, malgré une nette tendance à la baisse (62 %, -8 points), les Français restent les Européens qui ont le plus l’intention de partir en vacances. Par ailleurs, seulement 7 % d’entre eux sont prêts à faire des économies sur ce poste. Avec un budget stable au fil des ans, malgré un climat économique de plus en plus tendu, ce comportement traduit la relation particulière que les Français entretiennent avec leurs vacances qu’ils veulent préserver.
L’Europe reste la première destination des Européens pour l’été
81 % des vacanciers Européens (+2 points par rapport à 2012) déclarent vouloir passer leurs vacances d’été en Europe.
La France est cette année encore la première destination choisie par les Européens. Elle accueillera 18 % (contre 20 % en 2012) des touristes européens, suivie de près par l’Italie (17 % contre 18 %) et l’Espagne (14 %, stable).
Logiquement, dans certains pays comme l’Italie (70 %, stable) ou l’Espagne (65 %, +12 points), où le climat est plus clément, une majorité de citoyens séjournera dans son propre pays. Le tourisme national est également particulièrement développé – même s’il n’atteint pas tout à fait ces mêmes niveaux – en France où 60 % des Français (-7 points) resteront sur le territoire cet été.
Internet et les réseaux sociaux sont plus que jamais utilisés pour la préparation des vacances
56 % des Européens naviguent désormais sur le web pour effectuer leurs réservations (avions, trains, hôtels, hôtels-clubs…), un chiffre en progression constante depuis plusieurs années (28 % en 2005, soit un score qui a doublé).
Les Britanniques (66 %) sont les plus actifs sur Internet pour réserver leurs vacances, suivis des Belges (58 %), des Français (57 %) et des Allemands (55 %).
Les Européens sont par ailleurs 20 % à déclarer qu’ils consultent ou envisagent de consulter les réseaux sociaux pour faire le choix de leur destination. Les Espagnols (32 %)sont ceux qui font le plus appel aux réseaux sociaux pour s’informer, suivis par les Britanniques (27 %), les Italiens (20 %), les Allemands (19 %), les Autrichiens (14 %), les Belges (14 %) et les Français (7 %).
Réalisée par Ipsos à la demande du Groupe Europ Assistance auprès d’un échantillon de 4 048 Européens (Français, Allemands, Britanniques, Italiens, Espagnols, Belges et Autrichiens), cette enquête de référence réalisée par téléphone et publiée pour la treizième année consécutive vise à estimer chaque année les intentions de départ des ressortissants des pays concernés, leurs motivations, les destinations et les types de séjours privilégiés.