Flightright, site d’informations pour les droits des passagers aériens, estime qu’en 2016, plus de 720 000 passagers en France ayant subi un retard de plus de 3 heures ou une annulation de vol ont droit à une compensation de la part des compagnies aériennes. A ce jour, très peu de passagers (0,5 %) ont pourtant fait une demande de remboursement.
Ces passagers doivent pouvoir bénéficier d’une compensation allant de 250 à 600 euros par siège (enfant avec siège inclus). Ainsi, Flightright évalue à près de 220 millions d’euros le montant qui devrait être remboursé aux passagers en France en 2016.
Flightright rappelle que les passagers peuvent faire valoir leurs droits dans différents cas de figure, comme le retard ou l’annulation d’un vol, mais aussi lorsqu’un passager manque sa correspondance suite à un retard ou subit un refus d’embarquement à cause d’un surbooking ou pour une raison injustifiée. Seules des circonstances extraordinaires comme le mauvais temps ou la fermeture d’un espace aérien dédouanent une compagnie de ses responsabilités d’indemnisation des passagers. Cependant, les compagnies aériennes ont tendance à compenser les passagers en leur remettant des avoirs plutôt que de les rembourser.
Ces remboursements ont été rendus obligatoires par le règlement de l’Union Européenne 261/2004 : la directive prévoit une définition claire des droits des passagers aériens et s’applique à tous les passagers partant d’un Etat membre de l’UE ou voyageant vers un Etat membre de l’UE avec une compagnie elle-même basée dans l’Union Européenne.
Peu de passagers connaissent leurs droits en matière de transport aérien, d’autant qu’ils sont rarement informés par les compagnies aériennes. D’autre part, seulement 15 % des voyageurs décident d’engager des procédures qu’ils considèrent souvent comme lourdes et sans véritables chances d’aboutir.
Flightright rappelle que d’autres obligations s’y additionnent selon les spécificités vécues. Dans le cas d’un retard de vol dont la distance est inférieure à 1500 kilomètres, les passagers peuvent bénéficier d’un repas et d’une boisson après 2 heures d’attente. Si le vol est reprogrammé au lendemain, la compagnie doit offrir un hébergement à l’hôtel à chaque passager.